Les perles de rocailles et leur procédé de fabrication
Les perles proviennent du verre en fusion et de gouttes (voir les réalisations)
Il est toujours intéressant de savoir comment sont fabriquées les perles de rocaille car cela définit aussi leur valeur.
Les perles Rocaille classiques procèdent différemment des perles Miyuki. Sont-elles moins belles ? Elles s’illustrent par la vivacité des teintes, par leur irrégularité donnant aussi un aspect très particulier à leur façonnage. Si vous cherchez l’imperfection et l’irrégularité, ce sont des perles à choisir. Ce n’est pas moins joli, c’est différent.
Le verre est toujours à la base du travail. Sauf que ce n’est pas l’air qui détermine le trou de la perle mais une tige.
Un procédé de fabrication rudimentaire
A l’origine, le procédé de fabrication était rudimentaire. On recouvrait un petit cône en terre d’une goutte de verre en fusion. Une fois la goutte refroidie, on la détachait du cône sous la forme d’une perle percée d’un grand trou à l’intérieur duquel demeurait toujours un dépôt d’argile.
La perle coupée à la main était fabriquée d’une autre façon. Sur un plateau se trouvaient plusieurs broches en terre, autour desquelles on enroulait un petit filet de verre pâteux que l’on coupait à bout. Cette forme de perle était facilement repérable du fait que cette extrémité coupée se distinguait nettement du reste de la perle dans le trou.
Plus tard, on tréfila le verre en fusion : à partir d’une boule de verre. On obtenait une tige de verre, réchauffé au chalumeau ; on enroulait alors chacun d’eux, encore fluide, autour d’une fine tige de métal animée d’un mouvement de rotation. Après cette opération, la baguette de verre, la spirale de verre plus exactement, était retirée. Mais ce dernier procédé fut également abandonné.
L’affinage du procédé de fabrication
Quelle que soit la méthode, le verre emprunte ses magnifiques couleurs à des oxydes métalliques tels que ceux du cuivre, du cobalt et à des métaux nobles tels que l’or.
Actuellement en France, la dernière fabrique travaille minutieusement à l’élaboration des perles de « rocaille », un mélange « composé » de silice, de fondants, de colorants et d’opacifiant, si besoin. De cette composition chauffée dans un creuset entre 1300 et 1500°C naît le verre.
Ce verre cueilli à la louche est transféré dans une cuve spéciale qui le transforme en tube. Ce tube est étiré dans un long couloir de 40 m par l’action de poulies, puis coupé en longueur de 1 m.
Cette première étape, comme les suivantes, demande une grande attention. En effet, les températures de chauffe, de refroidissement et la vitesse d’étirage déterminent déjà les grosseurs du trou et le diamètre extérieur de la perle. Ces tubes de verre sont ensuite triés et découpés pour obtenir de petits cylindres qui forment l’ébauche de la future perle. Ces ébauches sont bouchées et enrobées avec un mélange de charbon de bois, de sable et de chaux. Roulées dans un tonneau bi-conique à mouvement rotatif et chauffées à 800°C environ, elles « s’arrondissent » et prennent ainsi leur forme définitive. C’est un passage délicat, car en plus de leur forme elles acquièrent, lors de ce réchauffement, leur couleur.
Les perles, car se sont maintenant des vraies perles, sont refroidies, séparées du sable et débouchées par une forte agitation dans une bluterie.
Mélangées dans un tonneau avec du son, elles trouvent la netteté et la brillant qui leur sont propres. Toutes sont alors triées par grosseur grâce à des tamis. Un second triage élimine les perles sont le trou serait resté bouché. Conditionnées, les voici prêtes à être expédiées dans le monde entier, ambassadrices aux multiples couleurs.
Pour lire un texte original, allez sur le site sablaperleusefolle, très complet.
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Bonjour, j’aimerais fondre des perles de rocaille en fusing, mais je n’arrive pas à obtenir d’infos sur le COE du verre utilisé, ni sa provenance…
Où trouver la réponse ?
Merci
Bonjour Marina,…
A vrai dire, je n’en ai aucune idée et si vous trouvez un début de réponse, cela m’intéressera aussi 😉